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jeudi, 31 mai 2007

Djibril Cissé « Se faire siffler, c’est lourd »



Djibril Cissé est revenu sur la période où le public marseillais l’avait pris en grippe. Il prévient qu’il ne faudrait pas que cela recommence même si cela n’a pas entamé son amour du maillot. 
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Djibril Cissé, quels moments retenez-vous de cette saison ?
Les derniers mois ! Je préfère retenir la période où ça a tourné. 

Est-ce une revanche ?
Non, même pas. J’ai juste fait ce que je devais faire. J’ai passé des moments difficiles mais cela s’est bien fini heureusement.

Des gens vous ont-ils aidé à surmonter les difficultés ?
Oui, j’ai eu beaucoup de soutien de la part de mes amis, de mes proches et de ma famille. Cela aide.

Avez-vous été sensible au fait que Raymond Domenech vous fasse confiance dans cette période trouble, notamment contre l’Autriche ?
Je suis très sensible à cela. Il est important de savoir qu’il me fait confiance. Ça m’a aidé à repartir. Le fait de ne pas être sélectionné à ce moment m’aurait encore plus enfoncé.

Vous avez su faire preuve de beaucoup de qualités mentales cette saison. Est-ce que cela a toujours été le cas ?
Oui, tout le temps. J’ai toujours eu un désir de réussir et de montrer aux gens que je sais jouer au football et notamment marquer des buts. J’ai eu des moments difficiles dans ma vie et il a fallu s’accrocher.

Jamais vous ne doutez ?
A partir du moment où tu te mets à douter, je ne pense pas que tu puisses faire ce que j’ai fait. Non, je n’ai jamais douté. Je suis devenu imperméable.

Etiez-vous découragé ?
Non, jamais.

Fâché alors ?
Fâché oui ! Enervé, agacé !

« Ce qui m’a dérangé le plus, c’est le comportement des gens »

Qu’est-ce qui vous a fâché le plus ?
Ce qui m’a dérangé le plus, c’est le comportement des gens. Du jour au lendemain, je me suis fait siffler. Et du jour au lendemain, on a scandé mon nom. Alors qu’en une semaine, il n’y avait rien eu de différent. C’est ce que je ne comprenais pas et ce que je ne comprends pas encore aujourd’hui.

Dans vos gestes après vos buts désormais, on sent de la rage….
Forcément oui. J’étais tellement énervé et déçu qu’il fallait que je leur montre. Et que je me montre également que j’étais au niveau.

Est-ce qu’aujourd’hui, vos relations avec le public du Vélodrome peuvent peser dans le choix concernant votre avenir ?
Oui, j’y pense. Cela peut jouer. Mais ce n’est pas tout le public non plus. Mais c’est vrai que se faire siffler comme cela, je n’ai plus trop envie que cela arrive. Donc on y réfléchit.

Vous saviez quand même que le public marseillais était difficile avant d’arriver…
Oui mais pas à ce point.

Quand on sait que Michel Platini a été sifflé sous le maillot de l’équipe de France, est-ce qu’on ne relativise pas un peu également ?
C’est ce qu’on m’a dit à Marseille. Soit disant tous les grands attaquants ont été sifflés. Je ne sais pas comment le prendre. Bien ou… Je ne sais pas. Mais je vous dis, cela ne me touche plus maintenant.

« Je pense que partir serait peut-être une connerie »

Qu’est-ce qui vous a le plus touché ? Les sifflets sous le maillot des Bleus ou bien les sifflets du public marseillais ?
Plus ceux de mon public. Ça m’a vraiment fait mal. Après, au Stade de France, on peut comprendre. Il y a des supporters du PSG, il y a eu l’épisode avec Yepes… Ce n’est pas ce qui m’a dérangé le plus. Chez moi par contre, au Vélodrome, ça m’a fait chier.

Est-ce que vous pensez que la spécificité de votre jeu, avec beaucoup de prises de risques, justifie ce comportement du public ?
Peut-être, je ne sais pas. Mais au contraire, il devrait aimer et plus apprécier. Après, on peut me reprocher des choses mais de là à se faire siffler comme ça… (Il souffle) C’est lourd ! Mais je le vis bien maintenant et ça ne me tuera pas.

Malgré les sifflets, avez-vous toujours cet amour du maillot ?
J’aime toujours l’OM et Marseille. Ce n’est pas quelques sifflets qui vont faire que je ne vais plus aimer le club. Mais il est clair qu’il ne faudrait plus que cela arrive.

Et si cela arrive encore ?
Je n’aurai peut-être pas le même calme.

Vous claquerez la porte ?
Tout dépend comment cela se passe. Si c’est la même chose, il y aura quelque chose à faire. Je ne pense pas mériter ça.

Voulez-vous rester à Marseille ?
Je pense que partir serait peut-être une connerie. Mais il faut s’asseoir, discuter et voir ce qu’ils (ndlr : les dirigeants de l’OM) comptent faire la saison prochaine notamment au niveau du recrutement.










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