mercredi, 28 février 2007
L'oeil du coach sur la qualification
Au lendemain du quart de finale victorieux contre Vannes, Albert Emon revient point par point sur la qualification olympienne.

UN DEBUT DE MATCH IDEAL
« On savait que le fait de marquer rapidement, si possible, nous permettrait d’être un peu mieux dans nos têtes. C’est ce qui s’est passé », se réjouit Albert Emon.Effectivement, 62 petites secondes de jeu s’étaient écoulées quand Mamadou Niang sema la terreur dans la défense vannetaise avant de boucler son tour d’une frappe pleine de conviction dans le petit filet. Un but éclair, véritable sécateur des ambitions adverses.
« L’analyse est simple, le fait de mener au bout d’une minute de jeu a été un avantage important. La motivation et l’agressivité étaient là », souligne l’entraîneur phocéen.
UNE PREPARATION MINUTIEUSE
Les deux divisions d’écart n’ont pas précipité l’OM dans le piège de l’excès de confiance. Le club a préparé la réception de Vannes avec le sérieux dû à un quart de finale de la Coupe de France. « Que ce soient les joueurs ou bien le staff, nous avions bien préparé la rencontre. Nous sommes allés voir jouer les Vannetais deux fois, une fois à l’extérieur et une autre à domicile. Nous avons filmé leur match à Martigues. On a essayé de mettre tous les atouts possibles de notre côté », explique Albert Emon. Une minutie payante.LA CONFIANCE DES ATTAQUANTS
Quatre attaquants sur le terrain. Tous les quatre buteurs. Mamadou Niang, Toifilou Maoulida, Djibril Cissé et Mickaël Pagis (entré en fin de match) ont tous trouvé le chemin des filets. « Ca les met un peu plus encore en confiance. C’est un bien pour tout le monde », assure l’entraîneur de l’OM.Les attaquants se sont aussi relayés pour l’exécution. Le premier étant transformé par Maoulida et le second par Cissé. « S’il y avait eu un penalty de plus, cela aurait fait plaisir à un joueur de plus… », s’amuse Albert Emon.
A. EMON : « SKOBLAR AUSSI S’EST FAIT SIFFLER »
Les quelques sifflets qui ont pu s’élever à l’adresse de Djibril Cissé en deuxième mi-temps ne troublent pas le coach phocéen. «Cela fait partie de l’ambiance d’un stade de football », relativise-t-il. « C’est arrivé aussi à Skoblar d’être sifflé quand il a manqué la cage une fois ou deux, et pourtant on ne peut pas dire qu’il l’a manquait souvent... C’est lié aux gens qui viennent au stade, au plaisir qu’ils ont ou pas, à la relation qu’ils ont avec un joueur ou un autre. Le joueur doit s’enlever tout ça de la tête et de se concentrer uniquement sur son jeu », préconise-t-il. D’autant plus que ces sifflets ont rapidement laissé la place à des encouragements nourris.NE PAS FAIRE LA FINE BOUCHE
La victoire a « ravi » le technicien olympien. Toutefois, c’est davantage la qualification en elle-même que l’ampleur du score qui retient son attention :« Il fallait se qualifier et on s’est qualifié. Chaque victoire est un plaisir tout comme chaque défaite est une souffrance. Donc quand on gagne on ne va pas faire la fine bouche », conclut-il.17:31 | Lien permanent